LE TOUR DU QUEYRAS EN 3 JOURS Juin 2007
DU 15 juin au 17 juin 2007

Naissance de la course: voir l'historique de 2006

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Information

Comment ca s'est passé:

Nous sommes 3 cette année à faire le parcours, Serge Loubet, Pierre Kaftandjian, et moi même. Les 3 jours s'annonce difficile pour moi qui reprend à peine la course, le temps prévu est à la pluie et neige au dessus de 3000. Les 2 collègues sont des courreurs aguéris qui vont forcément me faire souffrir. Il est 14h30 le Jeudi je pars pour Guillestre.

Je pars avec Pierre déposer ma voiture entre St Paul et Maljasset, 2 bon km au dessous du départ du col des houerts, je sais que physiquement je ne pourrai pas faire les houerts.

Vendredi 15 : Tout le monde est levé à 6h, chacun à l'habitude des grandes sorties et à préparé ses affaires à l'avance sans oublié la poudre magique pour la boisson. Nous sommes à Aiguille, à 7h30 Pierre et Serge partent pour le lac Malrif, une boucle supplémentaire de 2h30 pour rejoindre Abriès, je reste dans le fond de la vallée. ayant de l'avance, il ne me faut que 30mn pour rejoindre Abriès, je profite pour amener un baril de poudre magique au refuge de la Monta au fond de la vallée. Je reviens garer la voiture à Aiguille et pars à 8h10. L' avance que j'ai sur le binome me rassure, il me permet de courir tranquille et de gérer marche, course. Nous nous sommes entendus pour se retrouver aux niveaux des lacs Egorgeau ou Foréant. Si le temps n'est pas clément, je les attends au refuge Agnel:La pluie est annoncée avec une agravation dans l'après midi. Pour l'instant, tout est pour le mieux, il y a bien quelques gouttes légères et j'arrive au début du col vieux à 9h40. Je ne connais pas la progression des collègues mais je me doute que dans le meilleur des cas, ils sont à Abries. j'attaque le col vieux à la marche tranquillement, la cuisse tiraille un peu, normalement pour une reprise, je ne devrais pas faire plus. j'arrive bonnant mallant au lac Egorgeau. La pluie s'est mis à tomber régulièrement, il fait froid, le vent s'en mèle et la grèle m'accueille pour mon arrivée au lac, il me sera difficile d'attendre ici: en short et teashirt. Je poursuis ma route en jetant de temps en temps un regard derrière, personne en vue. L'approche du lac foréant est encore pire, le vent n'a pas cessé et la neige est maintenant de la partie, je regrète de ne pas avoir pensé aux gants. je ne me pose plus la question d'attendre au lac, le seul objectif est maintenant d'atteindre le refuge Agnel, on ne devait pas y passer mais la... Je me retourne pour essayer de les appercevoir, la neige atténue la visibilité, j'espère que le petit détour du matin (1000m de dénivelé) ne les a pas trop entamé physiquement parce que la, ils auront besoin de ressources. La neige commence à tenir, il faut passer par les portions ou la neige tiens sinon c'est bain de boue garantie. le col Vieux est atteint plus vite que je ne pensais, il n'y a aucune visibilité, je ne fais que passer, mon inquiétude est ne pas voir le refuge, heureusement, le chemin est bien balisé. mes mains sont gelées, les doigts gonflés. Je n'ai plus la courage de regarder le gps et ne marquer les temps de passage. Enfin, j'apercois le toit du refuge, le chemin est très glissant et j'en suis quitte pour une bonne glissade sur les fesses. des barrières mise la pour l'alimentation du refuge en eaux oblige à faire un détour. enfin, le refuge m'accueille, il me faudra bien 40 minutes pour me réchauffer. Le col de Chamoussière que nous devons faire est dans le brouillard et il n'est pas question de repartir tout de suite. D'autres personnes se sont abritées dans ce refuge dont le nom de refuge retrouve son sens profond. La neige cesse enfin de tomber et le col Chamoussière se découvre, des randonneurs surpris par la tourmente sont en train de descendre du col. Les collègues arrivent enfin, Serge d'abords, je suis surpris qu'il est laissé Pierre seul dans la neige alors qu'il ne connait pas la région. Il me rassure, il est juste à 5 mn derrière lui. Imprudence, ce me semble sans concéquence heureusement, Pierre arrive enfin, aussi congelé que moi, Serge lui à l'air d'avoir bien surporté le froid, il lui faudra quand même du temps pour se réchauffer. Pierre n'a pas mis ses rechanges dans un sac plastique, ils sont trempés, le refuge nous prête un jogging oublié et les Vététistes une polaire. Nous mangeons et sommes dans l'attente. vers 15h , nous prenons la décision de repartir pour le refuge de la Blanche de l'autre côté du col Chamoussèire. Les randonneurs nous ont rassurés, il n'y a pas beaucoup de névés. En effet, le col se passe sans difficulté, c'est la première fois que nous courrons tous les 3 ensembles depuis le début. je traine un peu dans la descente vers le refuge avec Pierre qui m'accompagne.

Au final dans cette journée, Pierre et Serge ont fait 36km et 2900 de dénivellé. J'ai fais 25km et 1900 de dénivellé.

Samedi 16 : Le départ est donné à 7h40. Nous attaquons directement le col de la noire à froid. Le col est très pentu et très enneigé. Comme le refuge est à 2500m, il ne fait que 450m. La première inquiétude est levée, la neige accroche. Le col est franchi en 40mn en nous faisant découvrir le lac de la blanche gelé. Il fait beau et tout est pour le mieux, la vallée de l'ubaye s'étend devant nous pour 2 heures de descente. Nous arrivons au départ du col des houerts. J'ai laissé la voiture un peu plus bas sur le chemin, 19km pour la deuxième journée me suffit largement et j'ai bien fait car j'ai les aducteurs en feu. Pierre et Serge partent pour le col et je dois les rejoindre de l'autre côté dans le val d'escrein. Serge devant à bonne allure et envisage de faire aussi la pointe d'Escrein à droite du col des Houerts. Je retrouve donc Pierre et Serge 2h30 plus tard pour un ravitaillement en eau. Pierre et serge ont prévu de rallongé cette étape en remontant au mont guillestre 2500m avant de replonger sur Guillestre et de retrouver le chalet pour une douche et un repas bien mérité. Pierre et serge arrive vers 17h après 45km et 3000m de dénivellé.

Dimanche 17 : Alain, un collègue de guillestre nous rejoint pour faire le début de la ballade avec nous. On est donc 4 pour le départ de cette 3ème journée qui est donné à 7h15 de la chouke. Le col Garnier est long et les deux premiers jours commence à ce faire sentir. Pour ma part, j'ai bien récupéré de la veille, les aducteurs ne me font plus mal, ce qui me conforte dans la décision que j'ai pris de ne faire que des morceaux de randonnées. Nous attaquons la journée par un petit chemin pentu à flan de colline qui rejoint un hameau Gros, sujet au vertige s'abstenir. Nous suivons ensuite le chemin des bergers pendant un moment, la route est large mais pas désagréable. Un aigle royal d'une taille impressionnante nous coupe le chemin. Celui-ci se transforme maintenant en un sentier ombragé. Nous croisons dans ce lieu perdu quelques chasseurs et randonneurs, en fait, nous sommes tombés le jour du recensement des chamois et des mouflons dans le queyras, j'en conclus qu'on verra beaucoup de monde mais pas beaucoup de chamois. Serge et alain sont partis devant et monte à une bonne allure alors que Pierre et moi restons un peu en arrière. Nous arrivons ensuite à la limite des arbres et le début de la prairie alpines, cette année les alpes sont très vertes, il a beaucoup plu, et tous les paysages sont agréables à regarder. Nous nous regroupons au début de la prairie pour un petit ravitaillement puis nous repartons pour le col Garnier qui est visible et plus très loin, au total 2h15 de montée au départ de guillestre. c'est un bon rythme. J'arrive à convaincre Alain de continuer avec nous sur le col de furfande. Pour rentrer il pourra récupérer ma voiture garée hier à Arvieux avec mon VTT. Nous repartons en passant par la vallée de furfande, c'est une prairie verdoyante à 2200m d'altitude et des chalets armonieusement répartis, le paradis du trailleur et de bien d'autres d'ailleurs. Une source, une fontaine et la troupe recharge son carburant principal, il ne pollue pas celui-la. Le col de Furfande (2500m) est franchi sans trop de difficulté nous laissant découvrir le col d'Izoard au loin et la vallée d'Arvieux. La descente avec de nombreux passages dans la forêt est plaisante mais elle reste toujours éprouvante pour les articulations. Arvieux est à un longueur de basket, on s'arrête pour un ravitaillement, Alain récupère ma voiture et me monte le VTT au lac de roue puis il rentre sur Guillestre, ce qui m'évitera de monter le VTT sur 400m de dénivellé assez raide. Nous continuons à 3 sur Aiguille, le petit sentier qui relie Arvieux et les Maisons se pomme dans la forêt, heureusement, nous récupérons assez rapidement le sentier qui relie la Chalp et les Maisons et attaquons une des dernières difficultés de la journée, la montée vers le lac de Roue. celui arrive rapidement mais nous cherchons le VTT laissé par Alain juste avant un certain temps, je le trouve enfin caché derrière un arbre et nous pouvons continuer. ouf, je me voyais déjà terminer en courant jusqu'à Aiguille. A Soulier, Serge voudrait faire un détour par la bergerie du péas et le col de la crèche mais Pierre préfère garder l'itinéraire prévu, il est vrai que 43km pour un 3ème jour ca peut suffire. c'est reparti, nous coupons par un sentier ombragé au dessus de Chateau-Queyras. La dernière petite montée nous amène au Rouet. Le village semble désert mais la présence d'une fontaine avec une eau bien fraiche nous comble. Les derniers km vers Aiguille sont avalés d'une façon impressionante par Pierre et Serge. Nous sommes à Aiguille vers 16h30. Le tour du queyras est bouclé.

Parcours et dénivelé 1er jour

Parcours et dénivelé 2eme jour

Parcours et dénivelé 3eme jour